Pierre PAULIN
Artiste peintre, décorateur et maître-verrier français (St-Denis-en-Bugey, Ain, 1907 – Lyon, Rhône, 2007)
Il suit des études à l’Ecole des beaux-arts de Lyon (entre 1926 et 1931), élève de Georges Decote.
Il débute sa carrière de peintre-décorateur par la peinture murale. Il décore, seul puis avec son épouse Renée Besson, 11 églises (entre 1928 et 1946) ainsi que des locaux éducatifs et des sièges sociaux (entre 1937 et 1965).
A partir de 1935, sous l’influence de Jean Dunand, il aborde la technique de la laque qui devient son principal mode d’expression jusqu’en 1983. Installé à l’Ile-Barbe, puis à Ecully près de Lyon, il crée un grand nombre de panneaux décoratifs, portes, paravents, meubles… et se constitue un style personnel issu des thèmes naturalistes de la laque orientale mais évoluant vers le fantastique puissamment coloré. Il travaille la laque synthétique en relief rehaussée d’or et d’argent. Ses clients sont des ensembliers lyonnais, (Chaleyssin, Pierrefeu, Bégule…) qui installent des particuliers, des sièges sociaux, des mairies ou des administrations.
En 1958, Pierre Paulin et Renée Besson sont sollicités pour réaliser les vitraux de l’église Ste-Marie de la Guillotière à Lyon (architecte Joseph Bacconnier). C’est pour eux l’occasion de reconvertir leur expérience de la grande décoration dans le cadre de la technique de la dalle de verre montée sous ciment. Cette réalisation de plus de 150 m2 de vitrail les place dans le circuit des maîtres-verriers et leur attire environ 70 commandes de 1959 à la fin des années 1970 pour des églises, chapelles, sièges sociaux et villas privées.
En marge de sa carrière artistique, Pierre Paulin a enseigné le dessin dans plusieurs collèges lyonnais de 1956 à 1972. Il a continué à peindre jusqu’en 1996.
Son épouse, Renée Besson (St-Claude, Jura,1906 – Ecully, Rhône, 1984) est elle aussi artiste peintre. Elle suit des études de peinture à l’Ecole des Beaux-arts de Lyon puis de Paris où elle est l’élève d’André Devambez. Elle est logiste du Prix de Rome en 1932 et 1933. De retour à Lyon elle épouse, en 1934, Pierre Paulin dont elle aura deux enfants. Elle collabore dès lors avec lui à la peinture murale et aux premières œuvres dorées et laquées. Elle se consacre ensuite à la peinture de chevalet et au pastel où elle excelle dans les genres nature morte, portrait et paysage. En 1958 elle reprend sa collaboration avec son époux pour composer les vitraux, dont elle est la principale créatrice jusqu’en 1970. Malade elle cesse progressivement de travailler.